La PMA en Espagne

Faire une PMA en Espagne

TOUT SAVOIR SUR LA PMA EN ESPAGNE

Quand on doit partir en Espagne pour faire une PMA, mille questions nous viennent à l’esprit auxquelles il n’est pas toujours facile d’avoir une réponse simple.

C’est pourquoi, dans cette vidéo, j’ai interviewé le docteur Federica Moffa, directrice médicale de la clinique Fertilab à Barcelone, afin qu’elle nous en dise plus sur la PMA en Espagne, depuis les raisons qui poussent les françaises à partir en Espagne jusqu’au déroulé concret des protocoles à distance.

 

Vous avez besoin d’aide pour organiser votre PMA à l’étranger ? Parlons-en, je peux vous accompagner !

Interview avec la clinique Fertilab à Barcelone

La PMA en Espagne : retranscription de l’interview

Pourquoi est-ce qu’il y a tant de françaises et français qui viennent en Espagne pour leur protocole PMA ? (minute 0’25 de la video)

Dr Moffa : C’est vrai qu’à Fertilab on reçoit beaucoup de patients qui viennent de France, parce qu’ils viennent chercher soit des traitements auxquels ils ne peuvent pas accéder en France, soit des traitements pour lesquels il y a de longues listes d’attente en France.

 

La loi espagnole permet et facilite l’accès au don d’ovocytes et au don de sperme pour les couples hétérosexuels, mais aussi pour les femmes seules et les couples de femmes. Cet accès est maintenant aussi légal en France, mais le don de gamètes y est encore très compliqué. Donc la raison principale, c’est effectivement le don de gamètes.

 

Ce qui attire les françaises et les français en Espagne, c’est aussi l’expérience qu’on a ici en Espagne au niveau des différentes technologies – et notamment la possibilité de faire le DPI (Diagnostic Pré Implantatoire) pour détecter des anomalie chromosomiques sur les embryons, en cas par exemple d’âge maternel avancé ou pour d’autres raisons. C’est aussi une des raisons pour lesquelles l’Espagne est à la pointe.

Quel est le profil des patients français qui viennent chez Fertilab en général ? (minute 1’39’’ de la vidéo)

Dr Moffa : Sans aucun doute, la plupart des françaises et des français qui viennent en Espagne viennent pour un don de gamètes (don de sperme ou don d’ovocytes), car les délais en Espagne sont très courts. Il n’y a pratiquement pas de liste d’attente : un mois, ou un mois et demi après la première consultation, on peut déjà être en route pour le traitement.

Est-ce que les taux de réussite sont vraiment meilleurs en Espagne qu’en France ? (minute 2’10’’ de la vidéo)

Dr Moffa : Quand on parle de taux de réussite, il faut déjà savoir de quoi on parle :  est-ce qu’on parle de taux de grossesse, de taux de grossesse évolutive ou de taux de naissance ? Chez Fertilab, on donne les résultats en termes de naissances.

 

C’est clair qu’entre l’utilisation de technologies de pointe, d’incubateurs de nouvelle génération et la possibilité de passer par des donneurs de gamètes quand c’est nécessaire, l’Espagne obtient d’excellents résultats en général.

Au niveau du laboratoire, nos biologistes ne sont pas simplement des biologistes mais des embryologues, ils sont capables de faire des biopsies sur les embryons, de sélectionner les gamètes de manière très efficace.

Il y a aussi le fait qu’on va toujours pousser les embryons jusqu’au stade de blastocyste. Cette culture prolongée nous permet de sélectionner les meilleurs embryons et d’avoir de meilleurs résultats.

 

Tout cela fait se ressent sur les taux de réussite : par exemple, sur le don d’ovocytes, le taux de réussite est largement supérieur à 50% pour chaque embryon qu’on arrive à transférer.

Vous nous avez parlé des Français qui viennent en Espagne pour une FIV avec DPI (Diagnostic Pre Implantatoire), quels sont les délais pour mettre en place ce type de traitement en Espagne ? (minute 3’26’’ de la vidéo)

Dr Moffa : La plupart des DPI que l’on réalise, c’est pour détecter des anomalies chromosomiques des embryons, qui seront liées surtout à l’âge de la femme. Après 37-38 ans, on sait qu’une bonne partie des ovocytes vont malheureusement avoir des problèmes de chromosomes.

Mais on peut aussi appliquer ça pour d’autres anomalies chromosomiques qui peuvent arriver « constitutionnellement » ou dans les spermatozoïdes.

Dans tous ces cas-là, il n’y a pas de liste d’attente. La technique est très « routinière » pour nous, donc on fait une FIV et on applique directement le DPI.

 

La situation est différente s’il s’agit de maladies génétiques héréditaires, car dans ce cas on doit faire une étude approfondie de l’ADN dans le laboratoire de génétique et ça peut prendre deux-trois mois.

Une question très pratique : comment ça marche globalement, une PMA en Espagne ? Quelles sont les différentes étapes ? Et quelles sont les démarches à faire pour venir faire une PMA, par exemple chez Fertilab à Barcelone ? (minute 4’37’’ de la vidéo)

Dr Moffa : C’est facile et c’est personnalisé. Ce sont les 2 points sur lesquels toute l’équipe essaie de travailler, à partir du premier contact.

 

La plupart des patientes aujourd’hui vont nous contacter au travers d’internet, du mail ou des réseaux sociaux. Dès qu’elles seront en contact avec nous, on va leur proposer une première consultation en ligne, surtout pour les patientes étrangères (les françaises mais aussi les italiennes, les anglaises, etc.)

Donc il y a une première consultation en ligne, durant laquelle le médecin prend vraiment le temps. On accorde beaucoup d’importance à cette première consultation, et on va étudier à fond le cas pour déterminer s’il faut faire des examens complémentaires ou non. Ces examens, les patients peuvent les faire dans leur pays, avec leur médecin, sans avoir à se déplacer à Barcelone.

Ils nous envoient les résultats par mail et on fait directement le plan de traitement.

 

Ça aussi, on le fait à distance, avec l’aide des coordinatrices. Cette figure de coordinatrice est très importante, parce que ce sont elles qui sont en contact direct et constant avec les patientes, et qui leur transmettent toutes les instructions et les recommandations du médecin.

 

Une fois que la patiente commence son cycle, tous les contrôles et tout le suivi folliculaire se font à distance. Encore une fois, nous recevons les résultats des contrôles par mail, les coordinatrices vont charger ces résultats dans le dossier des patients et les médecins vont réviser ces résultats. Si c’est nécessaire, s’il y a une urgence ou s’il faut adapter un traitement, on va faire un appel téléphonique avec la patiente.

 

Et enfin quand la patiente est prête, elle va venir à Barcelone le jour même, ou la veille, et elle va rester à Barcelone un ou deux jours maximum.

 

Donc en résumé, il y a un déplacement à Barcelone qui dure entre un et trois jours, sauf si on doit d’abord faire venir la patiente pour faire des tests qui ne peuvent pas être faits en France. Mais pour 80% ou même 90% des patientes, elles viendront à Barcelone directement le jour du traitement, soit pour faire le prélèvement ovocytaire soit pour le transfert de l’embryon.

 

Donc globalement, c’est vraiment très rapide et très facile.

Se faire accompagner pour sa PMA en Espagne

En quoi consiste l’accompagnement émotionnel que toi, Stephanie, tu mets en place pour les françaises qui font leur PMA en Espagne ? (minute 7’45’’ de la vidéo)

Stéphanie Toulemonde : Quel que soit le protocole, que ce soit une FIV, un don de gamète ou une insémination artificielle, il y a une charge émotionnelle très importante – et le fait de le faire à distance depuis la France puis de se déplacer à Barcelone rajoute un stress supplémentaire. C’est donc très important d’être accompagnée pendant tout ce protocole, afin de mieux appréhender chaque étape, autant d’un point de vue médical que logistique et émotionnel.

 

Dans mon accompagnement, il y a donc une partie émotionnelle, c’est-à-dire un soutien émotionnel pour réussir à mieux gérer les émotions, les doutes et le stress lié au protocole, etc.

 

Et puis il y a aussi un accompagnement plus pratique. L’avantage, c’est que je suis à Barcelone. Donc quand une patiente française fait une PMA en Espagne, tout l’accompagnement en amont se fait à distance (en France ou dans leur pays d’origine) mais quand elle arrive à Barcelone pour son protocole, je suis là pour la soutenir et pour l’aider.

J’ai tout un réseau de thérapeutes à Barcelone, francophones et spécialisés en fertilité. Je peux, par exemple, organiser des séances d’acupuncture le jour du transfert, ou encore un massage relaxant la veille si la personne a besoin de se détendre.

 

En résumé, j’accompagne les femmes et les couples :

  • AVANT les protocoles, par visioconférence,
  • PENDANT les protocoles, puisqu’on peut se rencontrer à Barcelone
  • et APRÈS les protocoles, pendant la période d’attente et au moment du résultat puisque, que celui-ci soit positif ou négatif, il y a une grosse charge émotionnelle.

 

Être accompagnée pendant toutes ces phases-là, c’est très important.

Comment fonctionne cet accompagnement émotionnel à distance ? Ça se fait en visioconférence ? Avec quelle régularité ? (minute 9’40’’ de la vidéo)

Stéphanie Toulemonde : Ça dépend beaucoup des personnes. C’est toujours en visioconférence tant que la personne est dans son pays et ça peut être en présentiel quand la personne est à Barcelone.

Quant à la fréquence, ça dépend aussi : il y a des gens que je vois toutes les semaines pendant leur protocole, parce qu’ils ressentent le besoin d’avoir cet accompagnement presque quotidien. Et puis il y a des personnes que je vois toutes les 2 ou 3 semaines, avec un total de 5 à 10 séances, pour les armer des ressources et des informations dont elles ont besoin pour mieux vivre le protocole.

Pour moi c’est important de proposer un accompagnement personnalisé, et je m’adapte au maximum aux besoins et aux contraintes de la personne.

Vous avez des questions sur la PMA en Espagne ou sur MON ACCOMPAGNEMENT SPÉCIFIQUE SUR LE SUJET ? Vous voulez en savoir plus sur la clinique Fertilab ? N’hésitez pas à réserver un rendez-vous découverte gratuit et sans engagement, je serai ravie d’en discuter avec vous !